Ses principaux traits de caractère sont ceux qu'il laisse paraître au premier venu: calme, distant et réservé, ce qui lui donne un côté assez mystérieux. En effet, il déteste l'hypocrisie et se refuse de porter un masque, s'obligeant à être soi-même malgré qu'il puisse se trouver ringard parfois. La seule chose qui le rende hypocrite malgré lui, c'est son passé, qu'il refuse catégoriquement d'aborder, ou qu'il raconte plus léger que le réel...

Il est très auto-critique ce qui le rend complêtement perfectionniste au niveau de ses dessins, par exemple. Il a un humour léger, un rien l'amuse, mais il n'est pas du genre à se moquer de quelqu'un, bien au contraire. Il se mettrait à la place de l'humilié et lui viendrait en aide si besoin. Il serait d'ailleurs près à sacrifier sa vie pour quelqu'un dans le besoin. A l'écoute des autres, il fait le bonheur du peu de ses amis et se trouve être un très bon conseiller. Il est fleur bleue bien malgré lui, et sa timidité maladive ne lui facilite pas la tâche. Ceci dit, il apprendra avec le temps à être bon acteur en public et prendra des airs assurés et "distants" lorsqu'on l'abordera. Il a parfois mauvais caractère et dès qu'il ne comprend pas quelque chose, il s'énerve rapidemment au grand désespoir d'Alaling. Il a la facheuse tendance d'être très franc et de ne pas mâcher ses mots... Faites attention à ne pas le fâcher, ça peut faire mal de se prendre ses 4 vérités d'un coup!

Comme dit plus haut, il n'est pas très sociable et adore s'allonger à l'ombre d'un arbre, à l'écart, écouter le bruit d'une rivière ou de la nature, de qui il se sent très proche. C'est un personnage assez songeur, assez torturé par son lourd passé. Il n'utilise d'ailleurs que rarement son pouvoir, la plupart du temps il préfère l'utiliser si ses profs ou Alaling (avec qui il partage une sincère et profonde amitié) sont là.
Sur ce point, il n'a absolument aucune confiance en lui.

Jeune homme d'un mètre quatre-vingt, James a un visage serein, des traits doux et fins qui lui donne un charme difficile d'ignorer (huhu Jude Laaaw <3). Il est assez musclé et élancé grâce au sport qu'il pratique souvent... mais il a une allure assez fine, et ses muscles ne ressortent pas comme sur un gros barraque qui ne quitte plus les salles de sport. De toute façon, en tout sincérité, il se préfère en gringalet.

Son regard vert pétille toujours, mais il est impossible, pour un inconnu comme pour un proche {à l'exception d'Alaling qui n'a même pas besoin de le regarder pour savoir...} d'identifier s'il brille de malice ou de tristesse. Ses cheveux d'un blond assez sombre par endroit sont en bataille, il ne prend jamais vraiment le temps de les coiffer mais, bizarrement, ça lui donne un style charmeur <3

Il se vêtit généralement d'un bon vieux jean, un tee-shirt ample et souvent une écharpe ou un châle. Effectivement, il n'aime pas se prendre la tête avec ses vêtements, une tenue simple et décontractée lui va à merveille.
Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple?

Jame Ô Guenald est né dans un hôpital loin d'ici, d'une famille noble. Dès sa naissance, sa mère a trouvé le temps long... Difficulté de l'accouchement? Pur hasard? Indice, peut être? Quoi qu'il en soit, elle était bien loin de se douter de l'endroit où elle enverrait son jeune fils lorsqu'il aurait atteint sa maturité.

A l'age de 2 ans, son père décéda. Sa mère l'éleva seule, lui prenant un chat pour lui tenir compagnie en guise de frère. Elle ne se remit jamais de la perte de son époux et restera veuve jusqu'au départ de son fils.
En grandissant, le don de James le fascina: il en explora toutes les facettes sans exception. Toutefois, ce don le priva vite de lien sociaux: en effet, il voulut partager son don à des amis, lorsqu'il fut en maternelle, mais ceux-ci en parlèrent à leur maîtresse qui les réprimanda sans chercher à savoir [et heureusement!]. Sa mère, apprenant l'histoire, ne le mit plus à l'école et lui fit l'éducation à la maison. De la maternelle au lycée, il ne côtoya plus personne... Mais il aimait son don. Chaque jour, il en découvrait un peu plus sur lui, et ça lui suffisait.

Seulement, lorsqu'il rencontra son compagnon, son don fut totalement inutile. Il aurait aimé figé le temps, faire pousser les buissons d'un coup lorsque cet espèce de canidé énorme lui avait sauté dessus, sortant des fourrés, le plaquant dans le sable de l'aire de jeu déserte -ou du moins, à l'endroit où il s'était isolé, évidemment.... Seulement, il ne put. Sur lui, la bestiole semblait le dévisager. Il allait la faire vieillir jusqu'à ce qu'elle s'écroule! Mais rien, il avait beau se concentrer, rien n'y fit. La bestiole gronda, comme si elle avait la capacité de lire dans son esprit. Il se tut, puis comme rien ne se passait, il tenta un dialogue qu'il savait être monologue:
-Dis, tu voudrais pas virer tes pattes, que je puisse me relever?
-Et qu'irais-tu faire?
O.O
La bête lui avait répondu. Déjà, qu'est ce que c'était comme bestiole?! Et comment faisait-elle pour lui parler?! Il savait qu'il n'était pas normal, qu'il était unique et avait un don... mais parler aux animaux, il ne l'aurait jamais cru! Son chat devait être muet...
-Bon, mon grand. Je suis une espèce éteinte ; les thylacines, tu connais? Ensuite, je suis la seule à pouvoir te parler. Du moins, il y en a quelques uns qui peuvent parler entre eux dans un lycée. Tu y iras, une fois plus grand.
-A...aah?
La bestiole poussa un profond soupire, comme si le gamin était un idiot et qu'elle déplorait d'être tombée dessus. Toutefois, avec le temps, ils lièrent une profonde amitié... mais elle ne fut malheureusement pas toujours là...

James était jeune lorsque l'accident arriva. Il avait besoin de solitude après une dispute avec sa mère sur un sujet pourtant futile. Jamais il n'aurait cru que son pouvoir, pourtant bien inoffensif jusque là, pouvait s'avérer aussi dangereux.
Il avait fossé compagnie à Alaling, prétextant un cours de soutien en maths, ce à quoi une espèce éteinte ne pouvait pas vraiment s'inviter...
Il s'était assis en haut d'un muret et avait observé le temps s'écouler autours de lui... Le temps normal. La vie normale. Tout ça l'agaçait. Ces gens n'avaient pas à affronter les mêmes étrangetés auxquelles il était confronté depuis tout petit. D'accord, ça le passionnait, mais il était réprimandé pour un rien! Il avait été privé d'enfance, de copains-copains! Du moins, le garçon se sentait mis à part, ne pouvant révéler son secret, sa mère l'ayant déjà très mal vécu (imaginez la grosse bê-bête se ramener chez vous et bailler en ouvrant sa gueule à 180 degrés à côté de votre gosse de 8 ans... Charmant, nan?)...
Agacé, il ne se rendit pas compte que son pouvoir vogua ailleurs et prit le contrôle d'une voiture qu'il accéléra... et qui s'éclata contre un arbre, à deux cent mètres de lui. Six personnes étaient à l'intérieur, l'une sur les genoux du plus âgé. Le conducteur avait roulé prudemment vu leur nombre, l'accident n'aurait jamais dû avoir lieu. James resta figé, n'appela pas les secours, quelqu'un d'autre le fit pour lui. Une boule noua son estomac et les larmes l'aveuglèrent petit à petit tandis que les flammes commençaient à lécher l'arbre percuté... Lorsque soudain, une mâchoire lui attrapa le col et le tira en arrière, derrière son perchoir...
Alaling.
Elle était arrivée trop tard.
-C'est ça ton cours de maths?!
-Je... je n'imaginais pas...
-Et bien il est temps que tu imagines. Que tu te rendes compte qu'un pouvoir à des capacités énormes et que tu as détruis des vies!
-Je... je vais aller en prison? Je ne peux pas réparer ce que j'ai fais?
-Qui le saurait? Et qui te croirait si tu l'avouais? Nous garderons le secret. Ne t'éloignes plus jamais comme ça, parles-en moi si quelque chose ne va pas... Et malheureusement non, tu ne peux pas changer ce que tu as fais, ton don ne te le permet pas.

L'accident parut dans le journal local le lendemain même: un accident terrible. Aucun ne s'en était sorti si ce n'est le conducteur qui, cruellement torturé par son pseudo-acte, se suicidera quelques jours plus tard... James et Alaling n'en reparlèrent jamais plus. Toutefois, James limita son don comme jamais et ne s'en servit plus jusqu'alors, devenant une véritable carapace impénétrable pour des sentiments quelconque. Ils furent les seuls à connaître le secret: il ne le partagea pas à sa mère. Mais elle comprit qu'il s'était passé quelque chose... quelque chose d'horrible. Elle n'en parla jamais, ne fit pas le lien avec le journal, mais jugea bon d'inscrire son fils à l'université de Khyssian... Première école que James allait vraiment connaître, fréquenter.
Peut-être seraient-ils mieux appropriés qu'un psychologue ne pouvait l'être pour l'aider, là-bas?
Peut être pourraient-ils le libérer de ce mystérieux poids qui pesait sur ses épaules...?

Elle l'espérait au plus profond d'elle-même, bien qu'elle savait qu'il aurait beaucoup de mal à s'adapter, désormais, à une vie commune...