N’y a-t-il donc rien de plus compliqué que de faire la description d’un personnage ? Ca l’est encore plus si ce dernier se nomme Lily Kira Carmichael ! Enfin bon. Ses parents voulaient l’appeler Shyness. Mais le jour où elle sera timide, ce sera quand les poules auront des dents. D’abord, elle risque de vous en faire voir de toutes les couleurs. Ce n’est pas qu’elle a un sale caractère, mais c’est tout comme ! Cette petite blonde possède une fierté sans limites, une dignité et une certaine noblesse autant dans son physique que dans sa psychologie. Elle ne se laisse pas faire ; personne ne lui dicte sa conduite, pas même les gens qui sont sensés lui être supérieurs. Elle n’est pas superficielle, juste comme ça. C’est sa nature et certaines personnes se demandent quand même comment elle a fait pour vivre ainsi jusqu’à aujourd’hui. Mais vous devrez la supporter tant bien que mal. DAMN !

Elle possède beaucoup de défauts, dont son arrogance. Elle est prétentieuse et se croit supérieure à n’importe qui. Elle aime qu’on s’apitoie sur son sort. Ca lui donne – comment dire – le sentiment qu’on se préoccupe d’elle. Pourtant, alors que vous vous attendiez à ce qu’elle vous prenne elle aussi en pitié, ce n’est pas tout le temps le cas. Egoïste et égocentrique, elle ne s’intéresse qu’à elle. C’est une peste existentielle qui se croit tout permis. Le mépris et le sarcasme sont ses meilleurs amis. Effectivement, elle est cynique et adore frapper là où ça fait mal, se fichant de faire souffrir son interlocuteur. Un gros problème qu’elle a : elle est franche et directe, ne doutant pas une seconde qu’elle blessera intérieurement autrui. Ce qu’elle aime ? Voir les gens se mettre en colère à cause d’elle ou la hair tant qu’ils le peuvent ! Ca peut être difficile à se mettre dans la tête mais Lily est dédaigneuse, ironique, narcissique, fourbe, odieuse et orgueilleuse. Qu’est-ce qu’elle peut être désagréable ! Tout ces défauts font son charme, malheureusement.

De plus, elle est audacieuse et immensément courageuse. Elle ose tout et rien, même si elle se met toute seule en danger. C’est une jouvencelle indépendante qui n’hésite pas à s’entourer et à manipuler les autres pour arriver à ses fins et obtenir ce qu’elle veut. Il faut se méfier d’elle. Son insolence sans faille se rallie à son côté quelque peu rebelle. Sa personnalité têtue et bornée n’arrange pas les choseS. Elle n’aime pas avoir tort et ne l’avoue donc jamais. En fait, elle a toujours raison – selon elle. C’est un personnage mystérieux et haut en couleurs qui n’est pas au bout de vos surprises. La blonde a le don de choisir les meilleures opportunités, étant calculatrice, rusée, intelligente et brillante. Bien sûr, elle st perspicace et sa curiosité peut en embêter plus d’un. Elle adore se mêler de la vie des autres sans demander la permission. Elle observe, elle analyse, elle émet des hypothèses, même si elles sont fausses. La nonchalance naturelle dont elle fait preuve est exaspérante.

Il faut croire qu’elle vit dans un monde autre que le nôtre, plongée dans un original sans pareil et dans des images extravagantes. Imprévisible voire lunatique, il est impossible de savoir ce qu’elle prépare car elle sait parfaitement jouer la comédie. Elle change d’humeur en un claquement de doigts... Elle devrait faire du théâtre car l’improvisation, c’est son truc. Des gens disent qu’elle est... étrange, aliénée. C’est peut-être juste, qui sait ? C’est vrai qu’elle a un esprit plutôt décalé mais ça la rend adorable. Bien qu’affirmée et forte de caractère, elle est immensément sensible. Son canal lacrymal est relié à ses émotions. Elle joue avec le feu vingt-quatre heures sur vingt-quatre, un peu trop sûre d’elle ! Menteuse, moqueuse et malicieuse, ces trois adjectifs peuvent la mener très haut... ou très bas. Mieux vaut aussi ne pas se venger car c’est un cercle vicieux qui vous attend. Elle est rancunière, très rancunière. Elle, être gentille ? C’est possible, c’est possible ! Avec ses amis, elle est très sympathique et avec tout le monde, elle est extravertie. Elle parle ouvertement, un peu de trop pour être honnête. Elle ne réfléchit jamais avant d’agir, attention gaffeuse professionnelle en vue !

Ses phobies sont nombreuses. Elle souffre de claustrophobie et de peur du noir depuis son plus jeune âge. Elle peut être prise de crises de panique lorsqu’on l’enferme dans un endroit clos et sombre, ou lorsqu’elle craint ne pas être secourue lorsqu’elle est prise à ses deux troubles. Elle peut ainsi souffrir de tachycardie, de tremblements, de douleur, avoir des difficultés à respirer, et bien d’autres symptômes. En cas général, elle évite soigneusement d’aller là où elle ne peut pas, de peur d’avoir la peur de sa peur. Vous comprenez ? Côté petites paniques, pas grand-chose. Il y a les fourmis et les araignées, comme beaucoup de personne apparemment. Elle est capable d’hurler si elle en voit une. Et si je vous dit qu’elle est d’une maladresse légendaire, vous me croyez ? Non ? Et bien si. Elle a la capacité de s’étaler par terre, de se faire mal ou de tout faire tomber alors qu’il n’y a aucun obstacle. Il lui est même déjà arrivé de se briser le poignet en voulant gifler un gars. Cette partie la rend tout simplement à croquer. C’est surprenant qu’une sportive – car elle adore le sport – comme elle puisse se casser quelque chose en un rien de temps... Aussi, il lui arrive de commettre une gaffe ou une bêtise alors qu’elle est en train d’insulter quelqu’un. La meilleure chose pour se faire humilier en public ! Pauvre d’elle !

Sa deuxième maison de repos, en plus de sa psychologie enflammée, ce sont les arts et le sport. La jeune femme a touché au monde de la guitare autant acoustique qu’électrique à l’âge de dix ans et se débrouille plutôt pas mal. Elle ne s’est jamais tentée au chant et préfère ne pas essayer – respect aux vitres, très chers amis ! Elle a déjà essayé le piano mais n’aime pas trop. Sinon, elle fait aussi de l’harmonia, et elle est complètement fan. Parfois, cependant, elle a tendance à mélanger les notes sans s’en rendre compte, et donc de se tromper. Comme je l’ai déjà dit, elle adore le sport, principalement le baseball, le tennis et le volley. Elle se débrouille plutôt pas mal au basket. En revanche, le foot n’est vraiment pas son truc, tout comme la danse ou la gym... Attention ! Elle est immensément maladroite – comme déjà dit. Elle est capable de vous assommer – ou de s’assommer toute seule – avec sa raquette. Lorsque vous faites du sport avec elle, mieux vaut se mettre à couvert et prendre des précautions, à moins de vouloir se faire tuer. Enfin, pour terminer, elle brûle le temps en dessinant.

Lily est une jeune femme tout à fait normale. Jusque là, rien de bien compliqué. Mais on peut avouer que Dame Nature l’a assez gâtée comparé à d’autres personnes de son âge. Elle est belle sans ressembler à un top-modèle. Elle n’est pas très grande, ne mesurant que cent-soixante-six centimètres. Je vous déconseille vivement de l’insulter de « petite » ou elle aura vite fait de vous remballer. Côté poids, elle pèse cinquante-huit kilogrammes et adopte une corpulence mince et sportive – bien qu’elle ne soit pas du genre immensément musclée. Ceci dit, tout le monde la croit frêle – aussi à cause de sa peau qui ne bronze que rarement – et sans défense. C’est absolument faux ! Vous verrez par vous-même si vous vous mettez à l’insulter de tous les noms d’oiseaux possibles ou de la menacer de quelconque manière. Toute sa carrure est élégante, sans vouloir la vanter : des épaules étroites, des mains douces aux longs doigts, des jambes élancées et une démarche souple, fière et parfois nonchalante.

Cette demoiselle possède un joli visage mi-ovale mi-rond, au front large et légèrement bombé, aux pommettes peu marquées et au menton s’accordant parfaitement avec le reste. Son nez droit et sa petite bouche aux lèvres fines lui donnent un air à la fois rebelle et positif. Son principal atout – j’informe qu’elle n’a pas beaucoup de formes – est son regard verdâtre surligné par des sourcils amincis et arqués. Avec une touche de maquillage, notamment du crayon ou du fard quand elle veut, ses yeux sont perçants et à l’affut de tout, quoique cernés naturellement, lui offrant alors une apparence libre et effrontée. Elle n’a aucune imperfection sur la figure, même pas un grain de beauté ou des taches de rousseur. Ca lui évite de poser des tartines de fond de teint et de toute façon, elle déteste ça. Aussi, sa tête est encadrée par une chevelure blond sombre, aux reflets roux et châtains. Elle a de la chance : elle peut faire n’importe quelle coiffure, tout lui va bien ; de la queue de cheval au lissage, en passant par les ondulations. De plus, elle peut passer sa main dans ses cheveux sans être décoiffée. Ils luis arrivent un peu en-dessous des épaules et sont assez épais.

Passons maintenant à son style vestimentaire. Là encore, elle respecte sa philosophie qui concerne à ne prendre exemple sur personne et à vivre comme elle le veut. Elle n’est ni pour la simplicité ni pour le complexe. Normal : elle a son propre style. Elle adore les jeans, qu’ils soient pantalons, slims ou shorts. A vrai dire, personne ne l’a encore jamais vu porter une autre sorte de bas, si ce ne sont des collants aux motifs étranges. Certes, elle n’en porte que rarement ou lors des grandes occasions, mais la jeune Carmichael aime aussi les jupes et les robes, à condition qu’elles ne tombent pas dans « Je suis accro de la nature et des fleurs ». Elle, elle veut de l’originalité ! C’est pour ça que sa garde-robe est remplie de hauts tous plus différents les uns que les autres. Il y a des tee-shirts, des polos, des chemises à carreaux comme elle les adore, des débardeurs, des tuniques, des sweat-shirts, des pulls, ... Par-dessus, elle adopte des vestes en cuir, de simples manteaux descendant jusqu’aux cuisses, des gilets et des blazers. Rien de bien compliqué, pour résumer. Elle n’est pas non plus du genre à porter des couleurs flashs, préférant de loin le sombre, le noir, le gris et le blanc. Elle a aussi une grosse préférence pour les breloques et les bracelets qu’elle pourrait porter par millier autour des poignets, ou des bagues à ses doigts.

(Facultatif)

Ce vingt-cinq mai mille-neuf-cent-nonante-et-un, dans une chambre d’un hôpital de Londres, des cris. Le soleil se levait lentement et ses rayons s’engouffraient dans la pièce par la fenêtre, se frayant un passage à travers les rideaux. Et ce tout jeune enfant, une fille, enveloppée dans plusieurs draps pour ne pas prendre froid dès ses premières minutes. Lily Kira, comme elle fut baptisée rapidement. Elle avait la figure d’un ange quoiqu’aux traits rebelles, des cheveux très clairs et des yeux d’un vert mystérieux et envoutant. Elle était le joyau et la fierté de ses parents.

De sa mère, principalement. Elle se nommait Natalia Helen Montgomery. C’était une femme tout à fait charmante, à la démarche et au physique élégant. Grande et élancée, elle possédait une longue chevelure blonde, qu’elle ramenait parfois en un chignon désordonné au-dessus de son crâne. Ses yeux étaient d’un magnifique bleu, d’un bleu semblable à l’eau d’un océan, sombre et profond. Son teint semblait quelque peu blafard, mais elle arrangeait le coup avec le maquillage, dont des poudres et produits pour mettre en valeur son regard pénétrant. Elle provenait de la grande famille des Montgomery, puissante dynastie de Grande Bretagne. Rien qu’à sa façon de parler et de bouger, on pouvait devenir qu’elle avait été élevée dans le luxe et la noblesse, répétant des gestes quasiment royaux. Si elle avait une grande foule de cousins et de cousines, elle n’avait que deux sœurs, Eden Anna et Isabel Agatha. Natalia vivait autrefois dans une grande villa.

Ce ne fut pas par hasard qu’elle rencontra celui qui allait devenir son mari, bien au contraire. Les Montgomery adoraient inviter des amis dans leur habitacle – des amis de leur rang, cela va-de-soi – et il se trouvait que les Carmichael en faisaient partie. Pourtant, bien qu’ils aient passé la plupart de leur vie ensemble, Helen et Luc Jason ne faisaient que se respecter mutuellement et restaient polis quoiqu’il arrive, ça n’allait guère plus loin. Ils étaient ensemble à l’école, et cela depuis le bac à sable. Pourtant, à cette époque, le jeune Carmichael n’était pas spécialement sociable et ne faisait que parler aux personnes de son cercle très fermé. Natalia, plus ouverte et plus simple malgré sa trésorerie et ses origines, trainait avec quiconque lui adressait la parole sympathiquement. A l’âge adulte – ou plutôt vers la fin de l’adolescence – ils apprirent à se connaître et les sentiments grandirent très rapidement. Qui aurait cru que deux individus qui étaient prêt à se mépriser et à se détester puissent un jour s’aimer ? Personne, et ce fut la surprise générale dans les deux familles. Ainsi, Jason demanda la main de Natalia, qui accepta.

Les Carmichael étaient une riche famille typiquement anglaise. Luc Jason Carmichael était un grand homme, autant physiquement que dans le monde du travail. Il avait des cheveux noirs, le teint peu bronzé, le nez pointu et des yeux gris. Il était assez peu apprécié de la communauté en raison de sa forte arrogance et de sa fierté sans limites. Il méprisait parfois les personnes venant d’un milieu plus pauvre que le sien. A l’âge de seize ans, il découvrit les courses de chevaux. A force de jouer, il comprit rapidement comment empocher le maximum de gains. Il devint alors un gros parieur, qui savait voir le gagnant avec le poteau d’arrivée. Cet individu arrivait aussi toujours à ses fins, même s’il devait faire quelques sacrifices. Il avait deux sœurs et un frère. Elevé dans l’or et l’argent, son éducation était des plus élevées, « à la dure » disait-on. Ceci dit, il ne voulait pas que ses futurs enfants soient éduqués de la même manière.

Certains affirmaient que l’amour que Natalia portait à son mari était à sens unique, que Luc ne l’avait épousée que pour son titre de noblesse et sa richesse. Mais la jeune femme était bien décidée à leur faire avouer tort. Elle donna donc naissance à sa première fille – qui sera aussi la dernière – par une belle matinée du vingt-cinq mais mille-neuf-cent-nonante-et-un. Elle et Luc se mirent d’accord pour la prénommer. Lily car ils avaient toujours adoré et Kira pour faire un peu plus « étrange ». Le bébé avait hérité de la chevelure blonde de sa génitrice et d’un mélange des regards de ses parents, un vert sans sosie. Déjà, on la destinait à une brillante carrière d’avocate, de mathématicienne, d’historienne ou de médecin.

Après les premiers jours passés à l’hôpital, Lily put rejoindre sa propre maison. Il s’agissait vraisemblablement d’une grande villa. Le bâtiment était de style moderne et se sortait du lot du quartier où il avait été bâti. Il y avait une espèce de minuscule tour sur le côté gauche, en haut de laquelle se trouvait un cagibi contenant des merveilles d’art d’il y a plusieurs siècles, gagnées aux enchères. L’ambiance y était bizarre, à la fois majestueuse et familiale, notamment à cause des murs bien colorés, c’est-à-dire bleu, olive, jaune, beige, etc. Pour accéder à la terrasse – et de là monter le pavillon jusqu’à la porte d’entrée – il fallait gravir une petite vingtaine de marches. Des buissons taillés en statuettes longeaient la grande allée, alternant de petits arbres aux feuilles vert clair. Un jardin de la superficie d’un quart de terrain de football entourait la propriété et servait aussi de potager. Deux serres y avaient été d’ailleurs placées. Montée sur deux étages, la villa regorgeait de pièces, de secrets et de mystères. En bref, bien que la bâtisse se trouve au milieu d’un quartier bon vivant, les Carmichael ne cachaient pas leur argent. Leur fille connut le luxe dès son plus jeune âge, comme vous l’aurez compris.

Les entrées d’argent ne posaient aucun problème. Luc était particulièrement redoutable dans le monde des affaires et arrivait à trouver un « marché » presqu’à tous les coups. C’était aussi un grand avocat, passé maître dans l’art du métier. Tout le monde – ou presque – le respectait. Quant à Natalia, elle ne travaillait pas et préférait être entièrement à disposition de sa fille pour l’éduquer correctement – et ne pas la laisser aux mains d’être nounou.

Lily grandit convenablement. Elle apprit à différencier les bonnes manières des mauvaises. Pourtant, il y avait ce « plus » qui la différenciait des autres : elle osait tout et n’importe quoi, quitte à se prendre une bonne punition même si elle s’en moquait. A seulement six ans, elle toucha à la musique en s’entraînant sur un harmonica. A dix ans, elle apprit à jouer de la guitare et tomba littéralement amoureuse de cet instrument. Elle passait son temps à travailler son rythme, ses notes musicales, ses cours, etc. pour combler l’absence de son père. En effet, ce dernier, soudainement pris par le travail, ne revenait que rarement au foyer familial. Il fallait aussi avouer que la fillette ne voyait que rarement le reste de sa famille, grands-parents, oncles et tantes, demeurant en France pour la plupart, ou à l’opposé de l’Europe.

Lorsqu’elle eut douze ans, ses parents trouvèrent juste qu’elle voie un peu comment vivaient ses grands-parents, en Ecosse. Ainsi, pendant les vacances d’été, juillet et août je précise, ils partirent, direction la villa des Montgomery. La région était splendide, avec ses contrées sauvages et ses moutons en liberté. La jeune Carmichael tomba immédiatement sous le charme des paysages et des petits villages perdus. Ce fut aussi là-bas qu’elle posa pour la première fois ses yeux verdâtres sur un cheval. Elle apprit d’ailleurs les bases et trouva ça amusant. En plein milieu de cette campagne environnante, elle pouvait oublier les notes scolaires qu’on lui efforçait de tenir relativement hautes. Mais ce fut également près de chez ses grands-parents que Diamond la trouva.

Lily passa très vite de l’enfance à l’adolescence, et ne trouva rien de plus arrogant que de vivre seon sa propre philosophie. Elle se décrocha peu à peu des études et commença à fréquemment sortir avec sa bande d’amis, tout simplement pour se distraire. Elle ressemblait à son père, se montrant fière, hautaine, extrêmement prétentieuse et vantarde. C’était une fille détestable, attirante mais intouchable. Pourtant, il suffisait d’insulter sa mère pour provoquer la bagarre – elle n’avait pas peur des plus grands qu’elle ou de sa « force de fille ». De toute façon, lorsqu’elle avait un problème, elle menaçait d’aller chercher son père, ce qui calmait plus ou moins les ardeurs de certains. En parallèle des cours où elle se montrait brillante, elle continuait à jouer de la musique et se mit au dessin pour combler son temps libre. Elle fit alors part de ses vraies intentions à son père – car sa mère avait déjà approuvé – faire carrière dans la musique. Elle n’eut aucune réponse de son paternel, si ce n’est « Tu es encore trop jeune pour décider ». Bah, elle n’avait que treize ans...

Les années s’écoulèrent. Elle découvrit son don plus tard, ayant à la fois le bonheur et le malheur de constater qu’elle pouvait deviner les pensées de son interlocuteur via les sentiments forts de ce dernier (peur, haine, amour, tristesse, joie...). Et puis, lorsque ses parents découvrirent par malheur qu’un félin énorme suivait leur fille partout, ils eurent un choc, si je puis dire. En deux-mille-dix donc, ils l’inscrivirent à Khyssian University, une école spéciale pour les gens comme elle. Elle n’y resta que quelques mois et revint chez elle pour soucis médicaux. Maintenant guérie, la voilà de retour dans cette prestigieuse école.